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Nouvelle de 19 h

Un tout nouveau décor

Le coup d’oeil vers la rue Vimy est nettement différent avec la démolition de la vieille partie Ouest de la Grande Place. (Photo: journallesoir.ca, Pierre Michaud)

Les Terrasses urbaines Cogeco se déroulent dans un décor inédit, cette année, sur la rue Saint-Germain Est, à Rimouski.

Décor inédit parce que la vieille partie de l’ancien centre commercial la Grande Place est enfin démolie, juste à temps pour la 9e présentation des Terrasses qui viennent de s’ouvrir et se terminent 14 août. « Enfin » diront plusieurs, puisque la portion Ouest était en décrépitude depuis 10 ans. Les travaux de construction de la phase II du Havre de l’Estuaire, un projet de six étages et de 60 M$,  seront entrepris prochainement. Mais entretemps, les personnes qui circulent sur la rue Saint-Germain ou qui séjournent sur l’une des terrasses qui donnent sur le Nord profitent d’une nouvelle vue vers le fleuve.

On aperçoit le fleuve, en arrivant aux Terrasses ou en s’en allant. (Photo: journallesoir.ca, Pierre Michaud)

« Ça améliore grandement le décor. C’est plus accueillant et on va le prendre, le temps que ça va durer. Les Terrasses Cogeco sont aussi grandement bonifiées cette année. Décor inédit, également, parce que tous les participants ont fait un effort particulier pour améliorer, rehausser et renouveler leurs produits, leur animation ou leur décor, ou tout ça à la fois dans leurs installations, en vue d’une pleine relance post-COVID. De plus, puisque les mesures sanitaires ont été levées, chaque entreprise participante a pu ajouter des places à son aire d’accueil », précise le président du comité organisateur, Tommy Lemieux-Cloutier.

Des restaurateurs et tenanciers comme monsieur Cloutier ont pu ajouter de nombreuses places à celles que l’on retrouvait déjà l’année dernière. (Photo: journallesoir.ca, Pierre Michaud)

Sur le site cette année, de nombreux commerçants proposeront des 5 à 7 musicaux en y présentant les artistes de leur choix et des menus et rafraîchissements diversifiés. Les festivaliers pourront en profiter en utilisant le mobilier urbain amélioré de la rue Saint-Germain. La portion de la rue qui est fermée est celle située entre les avenues de la Cathédrale et Belzile. Les heures d’ouverture varient selon les commerces, mais les activités se terminent à 23 h du lundi au mercredi et à minuit du jeudi au samedi.

L’affaire des conteneurs

Par ailleurs, Tommy Lemieux-Cloutier et plusieurs participants des Terrasses Cogeco sont directement préoccupés par ce qu’on pourrait appeler « l’affaire des conteneurs ». La cantine de la restauratrice du Bic Colombe Saint-Pierre n’est pas conforme aux règlements municipaux et le dossier soulève des questions. Les Terrasses sont touchées parce que l’utilisation de conteneur comme restaurant éphémère est commune dans de tels événements.

De plus, monsieur Lemieux-Cloutier est aussi dirigeant d’une entreprise qui a contribué au concept de la cantine de madame Saint-Pierre.

« C’est nous qui avons réalisé son projet avec notre entreprise d’événementiel qui s’appelle Festibox. Nous sommes aussi présents dans des aménagements des Terrasses. Je connais très bien le dossier. Ce n’est pas un phénomène qui est unique à Rimouski, les enjeux de réglementation par rapport à la restauration extérieure et éphémère. Un des problèmes, c’est qu’il n’y a pas d’adresse civique pour ce type de commerce. C’est sûr que dans un règlement de zonage, c’est normal qu’il y ait une réglementation, mais elle doit évoluer. Colombe a fait sa demande. Ça a passé au conseil municipal et on a dit que ça avait été autorisé spécialement en raison de la pandémie et qu’on voulait revenir en arrière. »

Nouvelles réalités

Le restaurateur estime que de nouvelles réalités sont apparues depuis la crise sanitaire et que la Ville a intérêt à s’ajuster : « Je fais partie de ceux qui, comme Colombe, veulent maintenir cette direction. C’est la mode, c’est la tendance présentement, ici comme dans d’autres pays. Je ne crois pas qu’on va voler de la clientèle à d’autres restaurants avec les conteneurs. C’est autre chose; c’est complètement différent. Il y a aussi un manque dans l’offre de service en restauration à combler pendant la saison touristique. Il y a des endroits où on manque de places pour aller manger. D’ailleurs, on est convaincu que les gens qui viennent ces temps-ci sur la rue Saint-Germain viennent parce qu’il y a les Terrasses. Ils ne viendraient pas autrement. C’est une expérience complètement différente. Ici, la présence des conteneurs est acceptée par la Ville dans le cadre d’un protocole et dans le cadre d’un événement. »

Dans différentes entrevues, le maire, Guy Caron, a ouvert la porte à des changements qui pourraient être adoptés avec la révision du Plan d’urbanisme et les éventuels résultats de la Consultation Rimouski 2030. Par exemple, si les Rimouskois voulaient d’une ville axée sur le développement récréotouristique.

Les restaurateurs vont assurément faire des représentations auprès de la Ville pour trouver un compromis et pouvoir utiliser des conteneurs ou cantines mobiles. « Je ne crois pas que la Ville soit de mauvaise foi. C’est juste qu’elle applique son règlement, mais nous sommes entrés dans une ère nouvelle après la pandémie. On est rendu à réfléchir comment réglementer ou déréglementer. Il y a certainement des manières correctes de s’y prendre », insiste monsieur Lemieux-Cloutier.

Quiétude des résidents

Des inquiétudes ont été exprimées par certains citoyens quant au bruit et aux nuisances éventuellement produits par les Terrasses Cogeco. Le président assure que toutes les mesures nécessaires sont prises : « Nous avons un service de sécurité. Il y a toujours des mesures spéciales qui sont prises. Chaque année, on écoute les gens qui habitent dans le secteur et on apporte des améliorations. Il n’y a rien de parfait, mais cet aspect a retenu particulièrement notre attention depuis deux ans. Les horaires sont bien respectés par les commerçants. C’est normal qu’il y ait beaucoup de monde. L’achalandage va toujours en augmentant, car nous sommes devenus une destination touristique qui a le vent dans les voiles. »

200 000 visiteurs?

On ne peut pas faire de décompte exact, mais il y aurait 40 000 visiteurs par semaine aux Terrasses, juste dans les endroits où de la nourriture et de l’alcool sont consommés. « Mais il y a, en plus, des gens qui viennent aussi pour les commerces au détail, pour les concours, pour marcher la rue ou pour les activités grand public. Selon mes attentes, on va dénombrer plus de 200 000 visiteurs à la fin des 31 jours d’ouverture », note finalement Tommy Lemieux-Cloutier.

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