Blogue des séries : ah comme les drames de la Flanelle semblent loin derrière!
Le droit de rêver a pris le dessusPeu de gens, au début des séries 2021 de la LNH, donnaient des chances au Canadien de battre les Jets, encore moins en quatre matchs, mais on a vite pu constater quelle était la meilleure équipe sur la glace. Sans contredit.
Les hommes de Dominique Ducharme ont pratiqué un style de jeu discipliné et efficace, en ne ménageant aucun effort. Le style de jeu rappelait parfois le système de « la trappe » que préconisait Jacques Lemaire dans les années ‘90. Le spectacle en a souffert un peu, mais je crois que les partisans sont prêts à faire ce petit sacrifice en retour de sept victoires consécutives. On a finalement le droit de rêver à nouveau.
Dernière fenêtre pour Price?
On se répète, mais c’est difficile de ne pas parler de Carey Price pour expliquer ce balayage. Ses détracteurs ont été bruyants cette année et quelques-uns disaient même à voix haute vouloir Jake Allen devant le filet pour entamer la série contre Toronto. Price a ramené ces gens à l’ordre en démontrant à nouveau qu’il fait partie de l’élite.
Je peux comprendre que sa saison régulière fût décevante, mais je trouve que les gens ont oublié rapidement son brio dans la bulle l’an dernier. Price ne rajeunit pas et il sait que la fenêtre pour une coupe Stanley se refermera rapidement. On peut deviner que c’est une motivation supplémentaire pour le célèbre numéro 31.
Le tsar Alexandre
Romanov, c’était le nom de famille de la dernière dynastie des tsars de Russie avant la révolution et la création de l’Union soviétique. On aura eu réponse à la question que nous posions hier, à savoir si la direction du tricolore avait toujours confiance en son poulain. Sans être impérial, Romanov a bien joué hier soir et mérité les loges de ses patrons.
Les drames de l’année
En attendant l’identité des prochains adversaires (Colorado ou Las Vegas), je ne peux m’empêcher de réfléchir aux crises que le Club a vécu lors des derniers mois.
Il y a eu la situation mystérieuse entourant le départ soudain de Jonathan Drouin. Drouin a quitté un club en pleine tourmente et maintenant, de l’extérieur, il observe une équipe sans complexe qui n’a jamais eu autant confiance en elle. On ne veut pas spéculer sur les états d’âme du jeune Québécois, mais ça doit être difficile d’être exclu de ce magnifique parcours. La situation de Drouin avec l’équipe ne préoccupe pas beaucoup de gens en ce moment, mais il faudra y réfléchir plus tard cet été. On peut même se demander si celui qui était jadis considéré comme étant le futur du Club à l’attaque sera protégé pour le repêchage d’expansion cet été.
Et le congédiement de Claude Julien qui aura permis à Dominique Ducharme de prendre la barre, mais non sans difficulté. Les blessures et les hauts et les bas de Weber et Price en saison régulière. La cruelle absence de Gallagher en fin de saison. Paul Byron, qui après avoir été soumis au ballotage à trois reprises, conserve son dynamisme et s’avère un atout en séries.
Vous vous souvenez de la controverse du premier match sans Québécois de l’histoire de l’équipe il n’y a pas si longtemps? Même le premier ministre François Legault a commenté cette situation durant un point de presse.
Ce drame national semble bien loin aujourd’hui dans la mémoire collective et il le sera encore plus si le Canadien crée une autre surprise au 3e tour.
Le droit de rêver, comme je vous disais.