Nouvelle de 19 h > La place des piétons
Nouvelle de 19 h

La place des piétons

Dossier circulation
Trois personnes traversent l’avenue Belzile, à la hauteur de la rue Saint-Pierre. (Photo: journallesoir.ca, Pierre Michaud)

Si les automobilistes ont leurs coins chauds à Rimouski, c’est aussi le cas des piétons qui ont de quoi ne pas se sentir en sécurité dans tous les secteurs.

Nous traitons ce ce sujet, aujourd’hui, dans notre série de reportages sur la circulation.

Pour nous faire une idée générale et après avoir constaté ce qui en était ailleurs, nous avons sillonné une partie de la rue Saint-Germain Ouest et une partie de la rue Sainte-Marie/Saint-Pierre, cet après-midi. Souvenons-nous que sur l’avenue Sirois, face à l’école Paul-Hubert, les passages piétonniers sont utilisés à outrance par les élèves, mais la circulation ralentit volontiers. Outre le flot impressionnant de celle-ci, la sécurité est un enjeu très relatif à cet endroit.

Par contre, plus bas sur cette même avenue Sirois, les piétons et surtout les élèves de l’école l’Aquarelle sont exposés à ce trafic et au méli-mélo des usages. Sur la 2e rue, au carrefour de l’avenue Léonidas, les piétons ont tendance à traverser en oblique et non d’un coin de rue à l’autre de la même artère, ce qui est la règle. La raison est que la durée de passage est déterminée en fonction de cette même règle.

Sur Saint-Germain

Aujourd’hui, les passages piétonniers nous ont semblé bien respectés par les automobilistes sur la rue Saint-Germain, entre l’avenue Rouleau et celle de la Cathédrale. Les conducteurs semblent conscients qu’ils sont dans un secteur où on retrouve beaucoup de marcheurs. Outre la traversée en oblique, les policiers peuvent interpeller une personne qui passe d’un côté à l’autre de la rue alors qu’elle est à proximité d’une traverse, par exemple sur Saint-Germain Ouest, devant les commerces et la pharmacie, au lieu de se servir de celle-ci.

Tout le monde semble utiliser à bon escient cette traverse de la rue Saint-Germain Ouest. Comme on peut le constater, le marquage blanc invite les voitures à se tenir à une certaine distance. (Photo: journallesoir.ca, Pierre Michaud)

À vos risques sur Sainte-Marie

Sur la rue Sainte-Marie, on comprend les citoyens qui ont demandé, et obtenu, le retour des panneaux d’arrêt au bas de l’avenue Rouleau et de l’avenue Saint-Louis. La visibilité des véhicules en direction Sud-Nord est vraiment faible. On ne voit pratiquement que des piétons devoir accélérer le pas lorsqu’ils traversent, bousculés par des voitures apparues subitement, alors que tout semble au beau fixe quand ils amorcent leur manoeuvre. La réduction de la limite de vitesse à 40 km/h va permettre de ramener prochainement ces panneaux d’arrêt.

Après les avoir installés temporairement pour permettre l’implantation d’une voie cyclable temporaire, la Ville avait annoncé devoir les retirer parce que la configuration de la pente des deux avenues n’était pas conforme aux exigences hivernales de Transport Québec.

Cathédrale

Sur l’avenue de la Cathédrale, face à l’église elle-même, une traverse piétonnière particulièrement bien identifiée par son marquage au sol et par l’affichage n’arrive quand même pas à attirer l’attention de tous les automobilistes. Certains ne ralentissent que maladroitement, à la dernière minute.

Si on est conducteur, il semble clair que l’on doive s’arrêter et attendre que le piéton ait complètement terminé sa course pour repartir. Pourtant, nous avons été témoin à deux reprises du geste imprudent de deux chauffeurs qui ont frôlé un piéton, considérant semble-t-il qu’ils avaient pris assez de temps (photos à l’appui).

Ce conducteur s’est engagé avant que le piéton n’ait complété sa traversée de l’avenue de la Cathédrale. (Photo: journallesoir.ca, Pierre Michaud)

Petit désagrément : depuis la promenade de la mer, on peut traverser le boulevard René-Lepage du Nord au Sud, mais pas de l’Est à l’Ouest une fois traversé. Il faut remonter jusqu’à la rue Saint-Germain pour le faire. Ce qui encourage des gens à traverser n’importe où entre les deux ou en oblique sur le boulevard. Deux façons de faire déconseillées.

Et celui-là aussi. (Photo: journallesoir.ca, Pierre Michaud)

Belzile

« Bonjour, j’apprécie votre série de reportages sur la sécurité routière. Une suggestion: l’intersection Belzile/Saint-Pierre pour constater la difficulté qu’ont les piétons à traverser le passage piétonnier, en haut et en bas », écrit France, une lectrice.

Dans l’un de nos tout premiers reportages sur la sécurité routière, concernant les feux de circulation de l’avenue Belzile vers le Sud et la rue Saint-Jean-Baptiste, nous avions constaté que ce n’était pas très sécuritaire pour les marcheurs dans ce secteur, « en-haut ». Entre autres en raison de la visibilité, mais aussi par manque de trottoirs et de déneigement.

Au bas de Belzile, au carrefour de la rue Saint-Pierre, tel que suggéré par France, c’est loin d’être plus rassurant. La pente fait que les véhicules arrivent rapidement et la traverse piétonnière est tout juste au bas de cette pente. Il n’y a pas beaucoup de marge de manœuvre. De plus, parmi les véhicules qui arrivent en descendant, il y a des Citébus. Et parmi ceux qui traversent, il y a des cyclistes et des utilisateurs de triporteurs en plus des piétons. La visibilité ne semble pas idéale.

Ça circule beaucoup au bas de l’avenue Belzile et dans plusieurs directions. (Photo: journallesoir.ca, Pierre Michaud)

Donc, nous avons vu deux piétons et un cycliste traverser en même temps et se hâter lorsqu’ils ont aperçu les voitures qui s’en venaient depuis le haut de l’avenue Belzile. Et ce, alors qu’on était dans le milieu de l’après-midi. On s’imagine à peine de que cela peut être aux heures de grande circulation. En se mettant à leur place, on ferait sans doute pareil! La configuration des lieux n’aide pas, avec le bout « en s » et le sens unique de l’ancienne rue Saint-Barnabé.

Des gestes déplorables à chaque occasion

L’auteur de ces lignes ne se veut pas parfait. Nous tentons d’attirer l’attention de nos lecteurs sur des facteurs qui nous semblent représenter des risques d’accident, dans le but de sensibiliser tout un chacun, afin que des efforts soient collectivement consacrés à améliorer la sécurité routière.

Il y a cependant des individus qui semblent ne vouloir rien comprendre, car à chacune de nos sorties, une dizaine depuis mars, nous sommes témoins du comportement sérieusement déplorable d’au moins l’un d’entre eux. Par exemple, sur la 2e rue, nous avions aperçu un camion fardier « couper » franchement la voie à une voiture arrivant en sens inverse, pour être sûr de « prendre » sa lumière jaune (orange).

Sur l’avenue Sirois, nous avons été témoins de négligence de la part de parents reconduisant leur enfant à l’école l’Aquarelle. Alors qu’il y avait des files de voitures de chaque côté, l’enfant avait descendu du véhicule pratiquement au centre de la chaussée, devant esquiver d’autres voitures en attente, mais en marche, pour atteindre le trottoir et finalement la cour de l’école.

Coupé sur le chantier prise 2

Pour en revenir à aujourd’hui, c’est encore une fois la vitesse sur le chantier du vieux pont de la rivière Rimouski qui pose problème.

Alors que nous nous dirigions d’Ouest en Est, nous avons vu un véhicule, une camionnette pour être plus précis, arriver trop rapidement depuis notre gauche. Assez rapidement pour « manquer » la déviation subite de la ligne droite qui contourne le chantier du pont, et empiéter sur notre voie. On se retrouve alors avec l’impression aussi brusque que désagréable d’être repoussé vers les « New Jersey ».

Pire au retour!

Après notre tournée au centre-ville, direction Est-Ouest pour le retour au Bic, à la maison, nous sommes tombés sur un autre conducteur négligent, pire que le précédent. Passé les feux de circulation du boulevard de la Rivière, au vert, on commence à ralentir, sachant le chantier approcher.

À notre gauche, encore une fois, un véhicule arrive, en accélérant au lieu d’être en ralentissant. À plus ou moins 70 km/h si on se fie aux (plus ou moins!) 50 km/h que nous roulions. Disons, assez pour sursauter. En quelques secondes, le véhicule utilitaire sport (VUS) Hyundai gris et très récent, plutôt gros selon les normes actuelles, freine subitement, tout juste assez pour éviter un travailleur. Nous avons vu le faciès de celui-ci en passant. Il bouillonnait visiblement.

Cyclosportifs

Pour faire un suivi sur notre reportage concernant le carrefour de la rue Lausanne et du boulevard Saint-Germain, nous souhaitons publier le message d’une autre lectrice, Louise, du district Nazareth qui ne semble pas aimer partager la route avec les cyclosportifs.

« Pourquoi avoir des pistes cyclables si les cyclistes utilisent les rues? »  Se demandent certains. Bien, parce que ce sont des amateurs de vélo de route qui ont besoin de bitume pour satisfaire leur passion. Certains utilisent cette artère pour se rendre sur les routes rurales de Saint-Valérien, du Bic, etc. D’ailleurs, la Ville a réalisé un accotement plus large sur la rue Lausanne pour permettre à ce type de cycliste de l’utiliser.

Le commentaire de Louise peut sembler sévère, mais il nous rappelle que si les utilisateurs de véhicules autres qu’à moteur équipés d’un dispositif de freinage ont le droit d’utiliser la voie publique, ils sont aussi soumis aux mêmes responsabilités. Nous dirons donc qu’elle a vu « certains » cyclistes se comporter de la façon dont elle décrit et que son opinion traduit un certain agacement que peuvent aussi ressentir d’autres automobilistes.

« Il commence à faire beau et les cyclistes qui font « le Tour de France » sur la rue Lausanne ont recommencé leur entraînement. Il y a un « hic », par contre. « Ils » oublient de s’arrêter aux intersections où il y a des stop (panneaux d’arrêt). Ils descendent Lausanne à toute vitesse et la seule intersection où ils s’arrêtent c’est l’intersection du Bovino (du boulevard). Et même encore, c’est quand, il y a des voitures qui circulent.  Ensuite, ils continuent sans s’arrêter à l’intersection de la rue LaSalle. Et je ne parle même pas des traverses pour les piétons. »

Facebook Twitter Reddit